Le portrait percutant d’une fondatrice du mouvement FEMEN. Le 23 juillet 2018 est une date importante pour Oxana Chatchko : c’est le vernissage à Paris de ses icônes blasphématoires. Démarre alors une longue déambulation à travers la ville. Entre ses amants, une journaliste, un rendez-vous pour un titre de séjour, les souvenirs de son passé de militante Femen refont surface et, avec eux, les trahisons et traumatismes subis. La journée avance et Oxana s’enfonce dans un passé auquel elle ne peut échapper. Parviendra-t-elle à retrouver la fougue nécessaire pour continuer à vivre ? Oxana Chatchko n’était pas la plus médiatique des opposantes au pouvoir russe, ni même la plus médiatique des Femen. Mais elle en était peut-être la représentante la plus brillante, la plus artiste, et certainement la plus radicale dans ses prises de position.
En 2015, neimënster a eu l’honneur de la recevoir dans le cadre du Luxembourg City Film Festival. Elle avait été invitée à participer à la projection du documentaire I am Femen réalisé par Alain Margot. En 2025, pour célébrer sa mémoire et ses luttes de toujours, neimënster et le LuxFilmFest (06.03 – 16.03) présenteront le biopic Oxana, de Charlène Favier, retraçant la vie de cette femme exceptionnelle. Son décès prématuré en 2018 a laissé un vide immense. Née en 1987 en Ukraine, Oxana Chatchko s’intéresse très jeune au dessin et se passionne pour les icônes religieuses orthodoxes. Dès 2008, elle participe aux premières actions des Femen, quand elles ne sont pas encore seins nus. De toutes, c’est Oxana Chatchko qui restera une des plus proches de la pureté originelle du projet, défendant un mouvement de guérilla-communication, anarcho-féministe. Éloignée du mouvement suite à des dissensions internes, elle a contribué à la popularité du groupe, portant au cœur de l’actualité des combats féministes.
Charlène Favier, née en 1985 à Bourg-Saint-Maurice, est une réalisatrice et scénariste française. Elle a grandi en Savoie, où elle s’est initiée au ski de compétition avant de se tourner vers le cinéma. Après des études à l’EICAR et à la Prague Film School, elle réalise "Slalom" (2020), un drame sur les abus sexuels dans le sport, sélectionné au Festival de Cannes. En 2023, elle adapte pour Arte le roman "La Fille qu’on appelle" de Tanguy Viel. Elle revient en 2024 avec un biopic sur Oksana Chatchko, une des fondatrices du mouvement FEMEN.
Bon à savoir
neimënster et le LuxFilmFest (06.03 – 16.03)
Documentary: I am Femen
Réalisatrice: Charlène Favier
Festival: Luxembourg City Film Festival
Où ça se passe ?
Neumünster Abbey
neimënster
Rue Münster
Luxembourg
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